A l'origine, les immigrants italiens se regroupaient à Little Italy. China Town a fagocité ce quartier qui est désormais réduit à deux rues alignant restaurants sur restaurants. Si vous voulez trouver un italien, dirigez-vous vers Brooklyn.

China Town porte bien son nom.La population est très majoritairement asiatique et sur les stands, les produits sont écrits en idéogrammes chinois. Vous pouvez y trouver des fruits et des légumes exotiques (le fruits du dragon pour ne citer que lui) c'est pittoresque.

Les clients touchent les poulpes à main nue dans les poissonneries (on dira que prendre les transports en commun doit donner du goût au repas...), et on vend même des ailerons de requin. Les supermarchés vendent des produits chinois importés, les commerçants parlent à peine anglais. C'est vraiment une faille spatiale qui nous fait oublier qu'on est au cœur de Manhattan.

Nous avons mangé dans un restaurant au prix abordable et très bon. Cyril a commandé un plat épicé et une Shintao qui lui ont rappelé des réminiscences chinoises (à chacun sa madeleine de Proust...). Cela m'a permis d'avoir un avant-goût ce ma future vie chinoise qui débutera courant 2014...

Times Square : comme je l'ai dit, cette rue est plus illuminée qu'un sapin de Noël dans un centre commercial. De nombreux panneaux surplombent l'avenue. Au programme, des publicités pour des produits archi-connus, mais aussi pour des films, séries et comédies musicales. Les anti-consuméristes les plus chevronnés devront bien admettre qu'il y a un petit côté magique dans tout ça. On est pris dans l'ambiance, surtout si on omet deux minutes que tout ceci n'est pas très écologique.

Times Square 

La rue est remplie de personnages célèbres (Spider man, Batman, Mario...) mais aussi de figures méconnues comme le Naked Cow Boy, jouant de la country en slip kangourou.

(à gauche) The Naked Cow Boy.

(à droite) A Naked Feminist.

Les féministes New Yorkaises ont fait voter une loi anti-discrimination permettant aux femmes de se balader seins nus, en mettant en avant comme argument que si les hommes ont le droit, les femmes devraient aussi l'avoir. Je ne débattrai pas sur cette loi, qui à mon avis met de côté les vrais enjeux du féminisme (égalité salariale, parité... la base, quoi...).

Certaines femmes bien dotée par la nature, surfe sur cette loi pour s’exhiber sur Times Square, proposant au chalant de base (sans doute frustré par les attraits de sa moitié) de prendre une photo avec lui, monnayant quelques billets.

Une fois encore, je n'évoquerai pas la misère sexuelle qui doit sévir sur la planète Terre, je remets ce débat à plus tard.

                              Times Square est selon moi l'un des emblème des USA : l'excès !

Nous avons visité le M&M's store. Magasin sur trois étages ne vendant que des produits dérivés M&M's. D'ailleurs, si vous êtes friands de ce genre de gourmandises, passez votre chemin. Ils ne vendent pas le célèbre sachet jaune de 50g que nous trouvons à toutes les caisses de supermarchés français.Ici on vend les M&M's au kilo, sinon rien.

Cette marque décline ses produits en un nombre pharaonique d'objet : vêtements (t-shirt, pull, chaussettes, caleçon, casquette, barboteuse pour bébé...), vaisselle, peluches, lacets pour chaussures, bijoux, jouets...

M&M's store, Times Square.

On peut même customiser ces M&M's en y faisant inscrire nos pensées les plus philosophiques : ("merry Christmas, happy Halloween, I love you, mange des cochonneries et tu seras un américain heureux...").

Difficile de résister à l'envie de chanter dans les rayons I'm afraid of American de David Bowie... (La voiture NYPD montre que le clip a été tourné à New York... tout s'explique !)

Vue sur Manhattan, à partir de Brooklyn.

A l'heure où j'écris, il n'y a plus d'électricité à Salisbury. Le temps est épouvantable. Nous avons de gros orages qui peuvent se transformer en ouragans, qui eux-mêmes peuvent dégénérer en tornades. J'ai en mémoire un gros navet du cinéma hollywoodien : Twister.

Si le temps devenait apocalyptique nous pourrions aller chez la collègue de Cyril qui a un espace aménagé pour ce genre d'intempéries dans son sous-sol, pour ne pas dire un abris anti-nucléaire.

La galère immédiate est de ne pas avoir de lumière. Il est 16H et pourtant le ciel est sombre : on ne voit rien. Sinon il n'y  a aucun danger immédiat, il pleut abondamment.

Empire State Building                                                                      

Cette panne d'électricité me rappelle une anecdote que m'a raconté mon ami de New York. L'année dernière, suite à de gros orages, l'ensemble de New York a été coupé d'électricité. Les étudiants et les professeurs de NYU (New York University) ont été amenés à dormir dans leur établissement, qui possède un groupe électrogène. Toute la ville a été coupée sauf... Times Square ! Ce quartier énergivore était sur-alimenté, comme de coutume. Pourquoi n'ont-ils pas coupé l'électricité de ces panneaux publicitaires gigantesques pour alimenter les foyers ? Je n'ai pas la réponse officielle, mais on peut supposer que les marques ayant payé leur diffusion de spots publicitaire n'avaient pas envie de négocier...

Williamsburg Bridge

Cet abus de consommation d'énergie ne peut rappeler que Las Vegas. J'en reparlerai une prochaine fois puisque j'irai sans doute fin novembre.

                    New York ! Ville légendaire connue et reconnue pour ses building monumentaux. Beaucoup de français rêvent de fouler le sol américain. Pourquoi ? Sans doute parce que la télé nous véhicule sans cesse des flots de culture américaine (films, séries TV, Hollywood, chanteurs ...).

Mon objectif premier sera, durant ce séjour, de découvrir pourquoi nous sommes autant fascinés par l’American Dream. Et de découvrir les différences culturelles que la télé tente de nous cacher.

Building à Bowling Green (Sud de Manhattan).

J’aurais pu faire un simple blog rempli de photos accompagnées de légendes (« moi devant la statue de la liberté, moi mangeant des frites, moi en train de dormir ») mais dans ce cas, je ne vois pas en quoi mon blog dépasserait l’utilité de facebook. Je voudrais donc essayer de donner un peu de sens à ce que je prends en photo et ce qui m’interpelle.

Comme convenu j’ai pris l’avion le 17 septembre en faisant escale à Dublin. Une fois le « check in » effectué (« Non Monsieur je n’ai pas de bombe atomique dans mon chignon »), j’ai été surprise de passer la douane américaine avant d’arriver aux USA. Les questions ont été moins pénibles que ce que je croyais. Apparemment nous ne sommes pas tous logés à la même enseigne.

Concrètement, on m’a juste demandé quel genre de nourriture j’avais dans mon bagage à main et si je reconnaissais ma valise sur une photo que l’ont m’a présentée. (J’ai été ravie de voir que ma valise était encore dans le circuit sachant que Aer Lingus (ma compagnie aérienne) ne savait pas si elle était à Paris, à Dublin ou a New York). Justement le fait de ne pas avoir à enregistrer ma valise à Dublin m’a sans doute permis d’esquiver l’interrogatoire. J’ai juste donné mes empruntes digitales et je me suis fait photographier (sans doute le début d’une longue carrière de mannequin).

8h d’avion plus tard et 6h de décalage horaire dans la tronche, me voilà sur le sol américain…

Times Square.

New York is so huge ! Bâtiments, population urbaine, nombre de voitures dans les rues, longueur du métro. A côté Paris est la capitale des Polly Pocket…

Voici le campus de Salisbury ! Il donne un goût des universités Américaines telles que l'on peut les voir dans les séries et les mauvais films.

 Une université US a toujours une mascotte !

Elle doit faire peur, intimider les autres équipes, donner envie aux étudiants d'intégrer cette université, représenter l'université sur le plan commercial, ...

Je vous présente Mesdames et Messieurs ... la mouette de Salisbury ! ... Appelée Tony the sea gull. Vous pourrez admirer son déhanché... effrayant n'est-ce-pas

 Oui oui il s'agit bien de la petite maison dans la prairie. (Mais où es-tu Charles Ingalls ?). Nous vivons donc dans cette maison qui parait minuscule mais qui en réalité peut accueillir aisément nous-même et nos collocataires chinoises. L'avantage de vivre avec des asiatiques c'est qu'on a le sentiment de ne pas avoir quitté Perpignan.

Je ne savais pas qu'il y avait une télé dans le maison de La petite maison dans la prairie.

Heureux qui, comme Ulysse, a fait un beau voyage

Joachim DU BELLAY (1522-1560)

Heureux qui, comme Ulysse, a fait un beau voyage,
Ou comme cestuy-là qui conquit la toison,
Et puis est retourné, plein d'usage et raison,
Vivre entre ses parents le reste de son âge !

Quand reverrai-je, hélas, de mon petit village
Fumer la cheminée, et en quelle saison
Reverrai-je le clos de ma pauvre maison,
Qui m'est une province, et beaucoup davantage ?

Plus me plaît le séjour qu'ont bâti mes aïeux,
Que des palais Romains le front audacieux,
Plus que le marbre dur me plaît l'ardoise fine :

Plus mon Loir gaulois, que le Tibre latin,
Plus mon petit Liré, que le mont Palatin,
Et plus que l'air marin la doulceur angevine.